Marchandisation du monde, de la vie et des pratiques sociales

De Projet de recherche sur l'auto-exploitation collective
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Définition[modifier]

Dynamique en vertu de laquelle les pratiques sociales sont médiatisées par les marchés (pour les biens et services, le travail et les actifs financiers) et par l'usage d'un numéraire pour y effectuer des échanges (monnaies officielles - ou autres?).

Dynamique par laquelle des biens ou des pratiques sociales acquièrent la forme d’une marchandise, c’est-à-dire qu’ils peuvent être vendus et achetés et qu’une valeur monétaire leur a été associée. Soulignons aussi que cette dynamique implique la soustraction de ces mêmes biens ou pratiques à d’autres univers de référence, ou de valeurs dans lesquels ils s’inscrivaient.

du travail[modifier]

"Lorsque le travail est soumis à l’échange non régulé, c’est-à-dire quand il est marchandisé, embauché et licencié sans aucune protection, lorsque le salaire tombe en dessous du coût de la reproduction de la force de travail, quand le travailleur ne peut pas développer les compétences tacites nécessaires à toute production." (Burawoy, 2015 : 3/7)

Burawoy oppose marchandisation et valeur d’usage, la première impliquant l’annihilation de la seconde, ce qui est un peu bizarre.

Puis, citant Polanyi :

« Car la prétendue marchandise qui a nom ’force de travail’ ne peut être bousculée, employée à tort et à travers, ou même laissée inutilisée, sans que soit également affecté l’individu humain qui se trouve être le porteur de cette marchandise particulière. En disposant de la force de travail d’un homme, le système disposerait d’ailleurs de l’entité physique, psychologique et morale ’homme’ qui s’attache à cette force. Dépouillés de la couverture protectrice des institutions culturelles, les êtres humains périraient, ainsi exposés à la société ; ils mourraient, victimes d’une désorganisation sociale aiguë, tués par le vice, la perversion, le crime et l’inanition. » (Polanyi, [1944]).

Remarchandisation

« la double tendance déstabilisatrice de la relation d’emploi fordiste et d’instillation du marché au sein même de la relation de travail (Gautié, 2003). La première se caractérise par la précarisation de l’emploi et la logique de compétences et de services ; la seconde correspond à une double exigence d’autonomie et d’initiative qui remplace la prescription des tâches et institue l’insécurité. Elle s’opère en inversant le principe de subordination des travailleurs par celui des contrats d’entreprises qui produit des indépendants. » (Pierre, 2009 : 181)

« le fait de traiter le travail comme une marchandise, en supprimant les règles qui encadrent l’offre et la demande de travail et qui protègent le travailleur contre la dégradation des conditions d’emploi. » (Yerochewski, 2014, p. 27, note 3)

Par distinction à[modifier]

Dons (au sens de Mauss: inscrit dans fait social total) et Communs (au sens de qui?) Relations dites gratuites

  • familiales (dont proche-aidant)

Bénévolat

Troc: informel / structuré

Implique[modifier]

Dépendance

  • aux dynamiques marchandes (hétéronomie / prix; indifférence aux usages ; concurrence)

Absence, lacune des protections législatives ou juridiques.