Le syndicat et l'organisation du travail, l'expérience de la CGT italienne
J'ai lu ca parce que c'était cité par Gorz sur le fait que les travailleurs ont lutté pour des formes d'organisations du travail plus égalitaires. C'est presque techniquement vrai, il est mention de lutte pour la reconnaissance de prime de rendement collectif mais en général, c'est vraiment plus mitigé, et la réorganisation du travail est arrivée en même temps que la sous-traitance et une baisse des ventes en général, donc les employé-e-s passaient pas mal au tordeur. On voit vraiment que les syndicats sont capable de négocier des aménagements du processus de production, mais vraiment pas déterminer qu'est-ce qui est produit. C'est une période vraiment bizarre a étudier, surtout sans contexte. En 1975, les communistes ont passé aux élections régionales [1] dans une période marquée par des luttes violentes [2] et ce qui a amené des fuites de capitaux massives vers des pays plus sûr (comme le Canada), parce que les capitalistes sentaient qu'iels allaient se faire déposséder ben assez vite. Bref, c'est probablement une période de lutte très intense, mais on ne parle pas des détail. C'est en général ce qu'on s'attend de documents du milieu syndical: c'est très autoréférentiel, on explique pas beaucoup et c'est technique.
Il y a 2 textes qui méritent mention, puisqu'ils illustrent bien le fait qu'on passe du taylorisme à des balbutiement de toyotisme. Il y a celui sur Olivetti, où l'on voit les limites très concrètes du contrôle ouvrier sur la production, limitée à des modules précis. Malgré tout, il est rapporté que la production peut augmenter en augmentant la qualification des travailleur-euse-s.
Un autre texte est sur Italsider, où on parle pas mal du lien entre l'automatisation des machines et de leur liaison avec les systèmes de gestion. Ca explique pas mal comment ca permet aux patrons de comprendre comment les employés travaillent, bref de se réapproprier les connaissances du milieu ouvrier pour les utiliser contre elleux. Ca montre vraiment bien comment les technologies sont des technologie de contrôle (c'est discuté dans Noble, Forces of production). On a les conséquences assez concrètes sur le rapport de force, et ca finit en disant qu'on doit penser à l'organisation de la production parce que c'est vraiment pas possible de lutter de front contre les transformations actuellement subies.