Getting rid of the boss for building postcapitalist futures
Ce mémoire de maîtrise observe les bénéfices non-monétaires du travail dans des organisations non-hiérarchiques. Pour se faire l’auteur s’est intéressé a deux entreprises autogérées, La ferme coop Aux champs qui chantent et le Réseau Koumbit. Il mobilise le cadre d’analyse de JK Gibson-Graham, qui présente cinq composantes de l’entreprise : la forme du travail, de l’entreprise, des échanges (transactions), de la propriété et des finances. Par exemple, une entreprise qui prend la forme capitaliste, se caractérise par des échanges marchands, du travail salarié, la propriété privée de l’entreprise et un financement provenant du marché, alors qu’une entreprise qui prend une forme non-capitaliste, utilise du travail volontaire, se caractérisant par des échanges non-marchands, une propriété collective et des finances basées sur des prêts sans intérêts. Les formes d’entreprises post-capitalistes peuvent prendre des formes hybrides, combinant l’échange marchand avec une propriété collective, comme dans le cas du Réseau Koumbit. Les aspects ici étudiés sont le bien-être au travail, qui sera divisé en cinq partie : le bien être matériel (avoir ce qu’il faut pour vivre), le bien-être occupationnel (être heureux·euse·s dans son emploi, par exemple de faire des tâches qui aident les gens), le bien-être social (être heureux·euse dans nos relations sociales) et le bien-être physique (avoir un milieu de travail sécuritaire).
Essentiellement, ces différentes composantes sont analysées de la perspective des travailleur·euse·s impliqué dans les collectifs de travail. Divers avantages non-monétaires sont mentionnés : horaires qui conviennent à des emplois du temps diversifiés, pratiques de prise de décision non-hiérarchiques similaires à celle existante dans les milieux contestataires, formation continuelle (effectivement, les employé·e·s qui font plusieurs années dans l’organisation se retrouvent à avoir fait tout les comités, bref, il·le·s ont une perspective d’ensemble sur toute les tâches de l’organisation), milieu moins compétitif et plus favorable à l’apprentissage et une participation à la prise de décision collective.