Manifeste contre le travail

De Projet de recherche sur l'auto-exploitation collective
Révision datée du 22 juin 2023 à 11:13 par Guillaume! (discussion | contributions) (Page créée avec « Y'a pas mal de bon truc dans l'document. C'est pas mal la réponse à Gorz, qui tombe dans le panneau du revenu minimum de citoyenneté. Premièrement, l'analyse transnati… »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Y'a pas mal de bon truc dans l'document. C'est pas mal la réponse à Gorz, qui tombe dans le panneau du revenu minimum de citoyenneté. Premièrement, l'analyse transnationale est relativement juste quand au manque de travail, et on inclut minimalement les contributions féministes qui amène des formes de travail supplémentaire, comme par exemple le travail de soin repris par l'État. Deuxièmement, on arrive quand même à l'abolition de l'état et du travail, c'est qui est quelque chose.

Malgré tout, il y a des gros manque. On repête que le système tourne à vide, mais on ne propose pas de théorisation, parce que y'a quand même une logique à la folie de la croissance économique. Pourquoi tout les emplois traditionnellement féminins comme le travail social se retrouvent massivement dans l'État. Il rapporte qu'en Allemagne aussi l'État est un énorme gestionnaire de travail, mais ils tombent dans le panneau que l'État est réduit en peau de chagrin par le néolibéralisme. Au contraire, c'est le secteur en principale croissance. Comme j'en arrive à la même conclusion partout, il faut observer le déploiement du travail, comment il a détruit le transport en commun, comment la machinerie en vient qu'à nous dominer dans des formes de travail inutile.

Et ca conclu avec l'approche: il faut détruire le travail inutile. Mais restructurer, ca implique de s'ancrer dans le réel. Oui, les chars ca pollue et c'est pas "essentiel pour tou·te·s", mais les maisons sont d'un bord du pont, et les lieux de travail de l'autre côté dans le réel (en tout cas à montréal). Bref, on a toute une question de reconstruction à faire. Et on oublie la logique transnationale de la situation: moins de 50% de la bouffe du Québec est produite ici (et en bonne partie par de la main-d'oeuvre migrante). Si on veut détruire le travail, il faut en même temps démondialiser, ce qui veut dire raser des banlieues pour cultiver notre bouffe, restreindre certaines consommations, etc. Il n'y a pas d'idée non plus sur la structuration de la société post-révolutionnaire.

On rentre à fond dans le technodéterminisme avec l'idée que l'informatique a tué le travail. Ca prend pas en compte la logique de propriété numérique mise en place pour faciliter la croissance économique capitaliste, c'est-à-dire que Microsoft, Google et Mac font des logiciels similaires parce qu'ils gardent un contrôle privé sur les dizaines de milliers de ligne de code qui sont nécessaire au fonctionnement des systèmes d'exploitation. Ils pensent aussi que c'est moins de travail des moissonneuse batteuse que la cueillette à la main, alors qu'en fait c'est une exigence de la production alimentaire capitaliste qui sous-tend une désertification des sols. Bref, on a pas réfléchi très loin la question idéologique de la technique. Pourquoi toute les innovations technologiques jusqu'à maintenant n'ont fait que nous mettre toujours plus au travail et que l'informatique serait différente?

Bref, c'est quand même très pertinent, malgré plusieurs lacunes.