L'économie participaliste

De Projet de recherche sur l'auto-exploitation collective
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Le but de l'ouvrage ressemble à ce qu'on essaye de faire, amener les pour et les contres à l'économie participaliste (le Parecon de Albert et Hanhel. L'ouvrage est pas mal sérieux dans la prise en compte des critiques. C'est à mettre dans la poche des projets "Kruzinsky-n-ien" où la passation révolutionnaire vers la société libertaire est pas abordée. En gros, ca fait une proposition post-révolutionnaire, entre le conseillisme et le communisme libertaire, où l'on réalise quand même des plans de production annuels. Ca serait coordonné par des conseils de travail et des conseil de consommation, qui essayerait de s'entendre pour restructurer la production.

En terme de plan, c'est un peu rigolo, y veulent faire des plans de consommation basé sur les individus (voir p. 258). Genre, come on, on sait au Canada, qui se mange X tonne de patates, on peux-tu juste dire + ou - 5% sur l'année d'après, faire une allocation standard per capita annuelle que les gens peuvent changer au besoin. Même dans le système yougoslave il se compliquait pas la tête, si l'entreprise était de moins de 5 employé-e-s, l'exploitation est rarement si intense que ca vaille la peine de tourner ca explicitement en autogestion. Il n'est pas réfléchi non plus à la distribution des biens et services: on se demande pas ce qu'on fait avec les commerces de détails qui visent justement à comptabiliser chaque patate, surtout une fois que l'argent va être enlevé par une répartition à l'effort. Mais on s'imagine que y'aurait vraiment moyen de streamliner toute la mécanique capitaliste de centralisation à outrance, pour faire de la répartition des patates, 100lbs par 100 personnes par semaine pis that's it, un point de chute pour les patates, les guimauves, le chocolat les friandises.

Ca assume que les pays d'où émergent ces doctrines ne soient pas dans une situation économique avantageuse par rapport au reste du monde: on s'imagine faire la révolution comme si on produisait ce qu'on consommait. Même au Québec les salaires sont tellement élevés que l'on produit pas 50% de ce qu'on mange. On est trop productif, faut qu'on fasse des jeux vidéos. Soit que le système est international, et qu'on fait drastiquement baisser les conditions de vie des pays comme le Cacanada, et rendu là, si on dit la vérité, comment on va faire rentrer le monde dans notre gang? Ou sinon on dit qu'on garde l'Asie et le Mexique dans leur situation d'exploitation économique actuelle? Ca revient à ce que Kropotkine disait: si on fait un quart de menace de révolution, les importations de blé russe vont cesser immédiatement, comme les blocus économiques de Cuba ou de la Russie. Donc il faut penser à démondialiser en amont (c'est la proposition de quelques socialistes comme Aurélien Bernier). Mais là, ca assume qu'on réfléchirait à la transition vers le post-capitalisme en disant plus que ce que ca va être des réformes révolutionnaires. Quand tu vois les fuites de capitaux lorsqu'il y a même l'odeur d'une flatulence de velléité révolutionnaire. Les bourges sont laisseront pas reprendre les moyens de production si facilement.

Mais bon, pour notre objet de recherche y'a des exemples de coops qui vivent des situations similaires aux initiatives économiques, surtout dans le chapitre 4. Par exemple, il est rapporté que les projets activistes de mise en place de l'écopar (économie participaliste) toffe moins longtemps que les projets économiques basés sur l'idée (p. 147). De la même façon ca parle du temps de formation de l'autogestion (p. 146). Finalement, ca parle du cas de South End Press (une vieille maison d'édition anar) qui débute en 1978 et se paye des salaires à partir de 1982 (p. 151). Bref, c'est pas si pire comme texte, mais on a pas full réfléchi, ou en tout cas pas beaucoup dans le bon sens, dans les aspirations révolutionnaires des libertaires.