Code and other laws of cyberspace
Le livre a un intérêt historique pour comprendre les mobilisations collectives des informaticien-ne-s des années 1990s. C'est écrit par un juriste. La thèse de l'auteur c'est que le code permet de nouveaux arrangements légaux, par exemple, restreindre des comportements en ligne. Cette stratégie de régulation sociale est pressentie comme remplacement à terme des consommations non numérique comme les journaux et l'auteur montre quatre enjeux qui sont en train de se jouer: la vie privée, la propriété intellectuelle, la liberté d'expression et la souveraineté. D'abord, la vie privée devient beaucoup plus complexe à protéger sur Internet, et les dispositions logicielles peuvent fortement transformer ces situations, en plus des autres formes de régulations en vigueur. La propriété intellectuelle tant qu'à elle devient beaucoup plus complexe parce qu'il est désormais facile de copier des contenus et encore fois de restreindre leur distribution par des logiciels et de la régulation. La liberté d'expression peut encore être fortement contrôlée ou facilitée. Finalement, les États ne veulent pas réguler ce qui se passe sur Internet, parce que techniquement ca se passe ailleurs, mais en même temps ils peuvent agir. Dans tout les cas, le code et les régulations sont encore transformées par l'apparition de l'Internet. L'auteur présente les enjeux liés à ces questions: comment on peut se retrouver essentiellement dépossédés par l'Internet, en érodant nos droit de propriété, de vie privée, de parole et le contrôle général sur nos États (lol).
L'ouvrage est pertinent pour montrer qu'on avait du pouvoir par rapport à ces questions, comme on en a encore maintenant. L'auteur parle d'une responsabilité des gens qui programment et ne demande pas nécessairement toujours seulement une intervention de l'État. C'est loin d'être un livre aussi structurant que ce que laisse entendre des personnes pertinentes comme Coleman.