L'envers du travail, le genre de l'émancipation ouvrière

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Référence[modifier]

Pinard, Rolande, 2018, L'envers du travail, le genre de l'émancipation ouvrière, Montréal, Lux Éditeur.

Thèses et questions de recherche[modifier]

La sociologie du travail et l'histoire des luttes ouvrières ignore la majeure partie du rôle des femmes dans les mouvements sociaux. En creusant on y apprend que les femmes on été exclues de plusieurs syndicats, sauf des wobs, aux USA.

Daniel Guérin, dans son Histoire du mouvement ouvrier aux États-Unis, fait pas mal de constats similaires par rapport à la race, mais je ne pense pas qu'il étend ces constats au genre. De la même façon J. Sakai, dans Settlers, où il fait aussi une histoire du mouvement ouvrier États-Unien, ne couvre pas entièrement la dimension de genre, parce que Sakai ne prend pas en compte l'histoire des métiers non-traditionnels comme les travailleuses. Dans Caliban et la sorcière (Federici), on fait la sociologie de la famille située un peu en amont de l'implantation du capitalisme, alors qu'ici, on est situé dans la sociologie du travail qui se produit en parallèle. Finalement, ses thèses reprennent celles de Meiksins Wood, où le capitalisme naît en Angleterre, etc. Bref, bien qu'on soit dans l'histoire du travail en France et aux États-Unis, l'objet reste original.

Question de recherche[modifier]

Méthodologie[modifier]

Arguments et concepts[modifier]

P. 178 On mentionne que les gains syndicaux des femmes dans les années 40-50 (y'a un livre de remue-ménage sur les luttes de Madeleine Parent et Léa Roback, la dernière active dans ces années) cadre pas dans la deuxième vague, qui arrive 60-70, renforçant l'effacement l'histoire des luttes des femmes dans le féminisme.

Les pp. 181-199 décrivent comment l'ancienneté s'impose dans les milieux syndiqués pour aider à mettre en concurrence les travailleur-euse-s entre elles eux, de même que le genre. C'est décrit par Burawoy dans manufacturing consent pp. 100-101, comment les jobs les moins qualifiées sont celles par où les gens entrent, parce que si tu es bon-ne-s, y te mettent dans des meilleures positions, pour construire un noyeau de job spécialisées auxquelles seulement les meilleur-e-s peuvent avoir accès. À la page 133, il dit que ca protège un "technical core". Évidemment a) on est dans les années 70 et b) c'est pas le propos de Pinard, mais ca aide de savoir où est le reste de l'argumentaire. Dans tout les cas, c'est l'inverse dans les coops, où les salaires sont le plus souvent fixes.

Chapitre 6, p. 215 et les suivantes c'est expliqué c'est quoi la différence entre le travail et l'emploi. p. 217: "La flexibilité de l'emploi n'est pas un retour au libre marché du travail mais une extension et un approfondissement de l'organisation des sociétés suivant les exigences de l'entreprise capitaliste, elle même soumie au capital financier." pp. 220-223 on décrit les expériences de Hawthorne de Mayo et on conclut que d'écouter les travailleur-euse-s c'est "l'un des meilleur facteur de l'optimisation de la productivité" (p. 223) p. 226-233 elle explique comment les qualifications affectent les travailleuses particulièrement parce que les jobs de gars sont définies plus précisément, permettant plus de variation salariales. Elle présente "Le Syndicat et l'organisation du travail : L'expérience de la C.G.T. italienne (Galilée)" qui répond essentiellement aux "Marxiste contre l'autogestion". Elle fini par dire que les qualifications n'ont pas de lien avec le contenu du travail, seulement avec l'objet de lutte (p. 233) pp. 240-241 elle conclu son argumentaire que les qualifications sont un autre élément de mise en compétition les un-e-s avec les autres. Ce point là est le propos général de Piotte et al., 1975, mais dans le contexte de lutte. p 248-252, y'a des logiques décrites dans le contexte d'opérateur-trice-s de machine qui viennent qu'à se soumettre à la machine, en abaissant le temps de support, ce qui sont des logiques rapportées par certains de terrains en informatique.

Le chapitre 7 est le contrôle sur le temps de travail, le contrôle des horaires. C'est drôle, parce qu'au contraire, Gorz avalle la pilule bleue de la fin du travail (c'est les idées qui compte, pas le temps de travail effectif), mais elle ne discute pas avec lui sur cette question. Elle avance que ce qui importe c'est le temps pour accomplir une tâche (p. 286), et elle dit que la précarité ce n'est pas quelque chose qu'on peut se servir de manière progressiste. Il y a plusieurs passage sur le contrôle des horaires comme renvendication ouvrière. Il y a aussi les stratégies de McDo de demander plus de disponibilités que nécessaire p. 273. Il y a une bribe sur la création de l'internalisation de la discipline par le crédit et la publicité (p. 283), mais ce n'est pas détaillé.

Le chapitre 8 fait le lien entre la restructuration du travail par l'évaluation de la production de valeur (eg.: on sous-traite ce qui rapporte pas assez, pis on laisse les sous-traitant-e-s gérer la flexibilité, pis on essaye de les empêcher de se resyndiquer, où on change de fournisseur). À partir de la page 327, on parle que les stratégies de lutte des emplois de services peuvent consister à ne pas faire payer les client-e-s, rebrancher l'électricité chez les personnes coupées, etc., en opposition au grève traditionnelle où s'est vu comme un conflit employeur-employé-e-s, sans se préoccuper des conséquences. Bref, les contrôles actuels sur les syndicats "traditionnels", ne s'appliquent pas tant au nouvelles formes de lutte (p. 338)

L'autrice conclue que la lutte des femmes, en s'embourbant dans les revendications de travail, s'est peut-être un peu embourbée (p. 352). Pour elle c'est un leurre de penser que parce qu'elles sont exclues des syndicats elles sont moins bien payées. Dans le chapitre d'avant elle dit que les formes syndicales typiques sont pas conçues pour les petites et moyennes entreprises où elles travaillent dans le service anyways. J'imagine qu'elle invite à repenser un syndicalisme féministe.

Commentaire[modifier]

Notes[modifier]