La mutuelle de travail interroge le modèle salarial

De Projet de recherche sur l'auto-exploitation collective
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Référence[modifier]

Bodet Catherine et Noémie de Grenier, « La mutuelle de travail interroge le modèle salarial », L’Expansion Management Review, 2012/3 (N° 146), p. 102-109

Thèses et questions de recherche[modifier]

Question de recherche[modifier]

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Objectif[modifier]

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Sous-thèses[modifier]

Méthodologie[modifier]

Arguments et concepts[modifier]

Cadre d'anlayse[modifier]

Les auteures utilisent la grille d’analyse de l’École de la régulation du concept de rapport salarial fordiste :

  • 1. organisation du travail et type de moyens de production ;
  • 2. stratification des qualifications, dimension sociale et technique du travail ;
  • 3. formation des salaires (directs et indirects) ;
  • 4. modalité de mobilisation et d’attachement des salariés ;
  • 5. style de vie et de consommation. (Bodet et de Grenier, 2012 : 103)

Si, comme le rappellent Bodet et de Grenier (2012), ce qu’il y a de spécifique avec les coopératives de travail et d’emploi qu’elles étudient implique, relativement à la dynamique du capitalisme, de contrer le rapport d’exploitation de la relation antagonique travail-capital, ces coopératives restent enchâssées dans une économie capitaliste caractérisée par la concurrence des marchés.

Les entreprises que nous souhaitons étudier le seront précisément dans la perspective où elles mettent à distance l’exploitation capital-travail et la concurrence des marchés.

Contribution à la problématique[modifier]

Retenons ces éléments :

[L]a pédagogie à l’œuvre au sein de la coopérative pour revaloriser le travail, prendre conscience de son coût, ou encore de la constitution d’instances de représentation du personnel pour se réapproprier collectivement la question de l’auto-exploitation et des tarifs. Ils ne suffisent pas à dépasser les limites induites par le marché, sur lequel chacun reste finalement seul face à son client. Reconstruire un pouvoir de négociation collective, une position plus avantageuse dans le rapport de force avec les donneurs d’ordre pour permettre une juste rémunération du travail, suppose de repenser la production et la commercialisation de manière collective. Tout le défi consiste à y parvenir sans renoncer à l’autonomie de chacun, coeur de l’engagement dans la coopérative. (Bodet et de Grenier, 2012 : 108)

Sur les questions plus spécifiques qui nous intéressent, lire : Catherine Bodet et Noémie de Grenier, « De l’autoemploi à la coopération : le cas des coopératives d’activités et d’emploi », 3rd International Research Conference on Social Economy of CIRIEC, Valladolid, avril 2011.

Dans cet article, il serait question de…

Les motivations des salariés de Coopaname alors que l’intérêt financier direct ne pouvait être mobilisé. Si la rationalité économique de court terme n’est pas la principale raison d’agir des personnes qui choisissent les CAE comme cadre d’emploi, nous avions pointé deux types de ressorts du succès de la coopérative : « politique et social, dans le sens de la mise en place d’un modèle d’organisation alternatif répondant à une série d’exigences tant individuelles que collectives ; et économique, dans le sens d’un investissement des associés dans un modèle coopératif et la formation d’un capital immatériel d’un nouveau type ». (Bodet et de Grenier, 2012 : 109)

Conformément à la grille d’analyse utilisée, les auteures peuvent conclure que les coopénamien.nes adoptent un mode de vie frugal, en accord avec les valeurs de développement durable.

En définitive, cet article ouvre au cœur du problème que nous souhaitons aborder : La principale tension qui pèse sur les revenus n’est plus, au sein de ces SCOP multiactivités, celle de la répartition entre salaire et profit, mais celle de la pérennité de l’organisation et des activités qui la composent face à la concurrence externe. (Bodet et de Grenier, 2012 : 109)